jeudi 4 avril 2024

BIRDS OF PREY #7-8 (Kelly Thompson / Javier Pina & David Lopez)

Attention ! Ce qui suit peut contenir des spoilers 
si vous n'avez pas lu les 6 premiers épisodes.

   

Meridian a révélé à Black Canary et Oracle pourquoi cette dernière ne devait plus accompagner les Birds of Prey en mission : un voyageur temporel menace en effet directement la vie de Barbara Gordon au point qu'elle mourrait si elle réintégrait l'équipe en opération.


Mais ce voyageur temporel, comme le découvrent Oracle et Meridian se déplace en utilisant le Rouge, l'entité qui interagit avec tous les animaux et méta-humains ayant des super-pouvoirs similaires aux animaux. Black Canary et Oracle s'adressent à une experte du Rouge : Mari McCabe/Vixen...


Ce deuxième arc de Birds of Prey se forme de deux épisodes. Kelly Thompson reprend les choses là où elle les avait laissées à la fin des six premiers chapitres, quand Meridian révélait à Black Canary pourquoi il fallait impérativement que Oracle ne se joigne plus aux opérations sur le terrain de l'équipe.


On remarque d'entrée de jeu que la scénariste a modifié la composition du groupe : exit Harley Quinn (récupérée pour une nouvelle série Suicide Squad) et, plus surprenant, exit aussi Zealot (là, sans raison officielle - dommage, j'aime bien ce personnage qui s'intégrait bien à la série). Mais bon, les BoP ont toujours évolué dans leur line-up et Kelly Thompson a laissé entendre en interview qu'elle comptait bien utiliser des anciens et nouveaux membres.


D'ailleurs l'intrigue indique désormais qu'un vilain cible toutes les femmes qui ont fait partie des BoP : il s'agit d'un voyageur temporel qui utilise un circuit bien spécial pour se déplacer et qui requiert donc une spécialiste pour le localiser. Et c'est donc l'occasion d'appeler à la rescousse Vixen, un personnage quelque peu délaissé depuis la fin de la série Justice League of America, écrite par Steve Orlando (en 2017-2018).


Kelly Thompson ponctue l'échange entre Black Canary, Oracle et Vixen avec des scènes d'entraînement entre Big Barda, Batgirl (Cassandra Cain) et Cynthia "Sin" Lance (désormais investie de pouvoirs, mais je vous dis pas lesquels ni comment : pour cela il vous faut lire les six premiers épisodes). La complicité, savoureuse, entre Barda et Cassandra fonctionne très bien et Sin s'avère une élève plus coriace que prévu.


Le récit file à vive allure et si l'épisode 7 est assez calme, le suivant est beaucoup plus mouvementé. Kelly Thompson introduit un subplot impliquant Vixen, qui a failli commettre un cambriolage sous emprise mentale, sans qu'on sache bien si c'est en rapport avec ce voyageur temporel ou s'il s'agit d'un autre vilain.

Le dénouement du n°8 ouvre la porte à une aventure à venir dès le mois prochain et qui devrait entraîner l'équipe one sait où mais dont dépend la vie de Oracle (qui évidemment a désobéi aux recommandations de Meridian). Ce cliffhanger dramatique est à peine compensé par les dialogues irrésistibles qu'écrit la scénariste pour Big Barda lors d'un défilé de lingerie.

Au dessin, Leonardo Romero se contente de signer les couvertures (on ne sait pas à l'heure qu'il est quand l'artiste reviendra pour des pages intérieures, et même s'il reviendra). Il est remplacé sur l'intégralité de l'épisode 7 par Javier Pina, dont j'aime beaucoup le travail, et qui livre une copie très propre, très solide.

En revanche, Pina a besoin du renfort de l'excellent David Lopez sur l'épisode 8 (Lopez réalise les pages 6-7 et 14-18). On a droit à plusieurs superbes doubles pages avec des compositions très soignées où les personnages ne se marchent pas sur les pieds en pleine action. Leurs styles se complètent bien, mais il faut espérer que la série se trouve un artiste régulier à l'avenir, même si ce sera dur de succéder à Romero.

Les couleurs de Jordie Bellaire donne toujours un cachet particulier au titre, qui peut déplaire, mais qui, moi, ne me dérange pas. 

Birds of Prey continue de me satisfaire, quand bien même donc graphiquement c'est un titre qui gagnerait à avoir un dessinateur stable (difficile à trouver par les temps qui courent, qui plus est sur un team book, exercice plus exigeant).

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