Las d'être considéré comme une arme, Davey Colton a décidé d'éliminer tous ceux qui se dressent contre lui lors de la mission en Latvérie où il a compris que les Howling Commandos n'étaient pas venus pour libérer des otages mais pour les tuer. Steve Rogers s'interpose pour tenter de le raisonner...
La conclusion de ce premier arc de Captain America par Chip Zdarsky est à l'image des précédents épisodes : j'en sors peu convaincu et je préfère prendre les devants en annonçant que je ne poursuivrai pas la série. Ce n'est pas la seule raison, mais j'y reviendrai. Ce qui me motive surtout, c'est que je n'ai pas trouvé l'inspiration de Zdarsky aussi originale que sur Daredevil.
Déjà il faut accepter la retcon qui situe maintenant le retour en activité de Steve Rogers au lendemain des attentats du 11 Septembre 2001. C'est déroutant, mais pas forcément le plus dérangeant puisque ça répond à une volonté d'actualiser les origines d'un personnage tout en respectant son statut d'homme hors du temps, en décalage complet avec ce qu'il a connu durant la 2nde guerre mondiale.
En revanche, je suis resté beaucoup plus perplexe sur la création d'un autre Captain America après les attentats, dont Zdarsky a zappé la conception. Des super soldats, plus ou moins aboutis, ce n'est pas pourtant pas ça qui manque dans l'univers Marvel, alors pourquoi en inventer un énième avec David Colton, qui n'a rien de plus que les autres.
J'ai pensé à un moment que Zdarsky allait explorer justement cette figure du super soldat et pourquoi pas développer une intrigue sur tous les projets dont ils étaient issus (comme Luke Cage, Wolverine, Spider-Woman, Sentry, Nuke et j'en passe). Mais ce ne sera pas encore pour cette fois. Marvel et ses auteurs ont une matière extraordinaire à creuser mais ils l'ignorent étrangement.
La morale de cet arc reste tout de même sommaire : les Etats-Unis ont facilité l'accès au pouvoir en Latvérie du Dr. Fatalis. Sauf que, là aussi, Zdarsky se garde bien de détailler cette magouille et expédie du même coup tous les aspects collatéraux, comme la résistance, le respect qu'éprouve Fatalis pour Steve Rogers, etc.
En vérité, c'est comme si le scénariste ébauchait plein de pistes sans en creuser aucune. Peut-être son plan pour la série implique d'y revenir plus tard, mais en l'état, c'est très frustrant. Surtout, par rapport à Daredevil, Zdarsky n'indique en rien ce que cette première histoire suggère sur les prochaines (Matt Murdock abandonnait son rôle de justicier et cela avait des conséquences sur le long terme. Rien d'aussi marquant ici).
Et puis il y a des facilités grossières, comme la manière dont le traitement qu'a subi Colton pour devenir un super soldat l'affaiblit au moment le plus opportun pour le récit. Ou encore l'intervention providentielle de Tony Stark pour forcer le général Ross à libérer Rogers de son engagement militaire. Ce sont des raccourcis trop expéditifs pour être convaincants.
Enfin, et c'est l'autre raison pour laquelle je vais en rester là avec ce relaunch de Captain America, Valerio Schiti ne dessinera pas le prochain arc, remplacé par Netho Diaz. Cela me déçoit terriblement parce que Schiti a toujours été un artiste qui pouvait enchaîner les épisodes et je m'attendais à ce que la série en profite.
Là, on se dirige donc vers un titre qui verra alterner Schiti et Diaz et ça ne me satisfait pas. Je ne pense pas qu'il s'agisse d'un problème de cadence mais plutôt que Zdarsky va écrire le prochain event Marvel, Armageddon, et je parie que ce sera Schiti qui le dessinera, donc Marvel le ménage pour qu'il puisse être efficace le moment venu.
C'est, éditorialement, intelligent, mais j'en ai marre que Schiti commence des séries pour ensuite être déplacé sur des events. Je préférerai qu'il reste sur Captain America et que Armageddon soit dessiné par un autre (vu que je zappe les events Marvel). J'ai voulu lire Captain America pour Zdarsky ET Schiti. Si Schiti n'est plus là, je m'en vais.
Mais de toute manière, c'est bien d'abord un sentiment de déception vis-à-vis de ce premier arc narratif qui me décourage. Marvel, c'est vraiment devenu très compliqué à suivre et à apprécier. Et en voilà une nouvelle preuve. Dommage.





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