jeudi 13 novembre 2025

JSA #13 (Jeff Lemire / Gavin Guidry)


1940. Jay Garrick est abordé un soir dans une rue par Johnny Thunder qui connaît sa double identité et souhaite l'aider. Carter et Shiera Hall sont à la frontière du Pérou et de l'Equateur lorsqu'ils se font attaquer par Sportsmaster. Hourman et Sandman se retrouvent dans les locaux de StarCo par hasard. Et Alan Scott est intrigué par le comportement inquiet de son ami Gordon. Et Atom découvre des nazis...


Jeff Lemire entame la "saison" 2 de son run sur JSA après un premier arc très long qui aura couru sur une année entière de publication. Cette fois, a priori, il a choisi une histoire qui revient sur les origines de l'équipe, sa première année d'activité comme l'indique le titre JSA : Year One, et qui s'étendra jusqu'au n°18 (en Avril 2026).
 

Pour ma part, c'est une satisfaction car j'ai toujours aimé les intrigues impliquant la formation initiale de la JSA, situées dans le passé, au moment de la seconde guerre mondiale, avant l'entrée dans le conflit des Etats-Unis. Pour un peu, j'aurai aimé que Jeff Lemire y consacre une mini-série à part sous le Black Label, mais ne chipotons pas.


Cet épisode suit plusieurs mystery men (on ne les appelait pas encore super héros à l'époque) familiers des fans. Jay Garrick rencontre Johnny Thunder dans des circonstances tendues. Alan Scott s'inquiète pour un ami. Hourman et Sandman se trouvent à enquêter sur une même entreprise. Et Atom débusque des agents nazis tandis que Hawkman et Hawkgirl jouent les aventuriers en Amérique du Sud.


Rien donc ne semble relier tous ces fils narratifs mais c'est évidemment une illusion et il suffit que soit mentionné le nom de Kent Nelson (le premier Dr. Fate) pour qu'on imagine une histoire souterraine ou encore le fait que Hourman et Sandman investiguent sur la StarCo pour qu'on sache que ce n'est pas une simple coïncidence.

Lemire entretient le flou sur le fait que la JSA soit déjà une équipe constituée. On voit que certains membres se connaissent déjà, que d'autres vont se joindre à eux, mais dans l'ensemble ce sont des héros éparpillés et qui opèrent sur le sol américain dans un contexte trouble (avec la présence de nazis bien cachés).

Le procédé peut dérouter, voire frustrer, mais pour ma part, il m'a accroché. Lemire a cette façon de vous intéresser en exposant très classiquement les protagonistes et les situations dans lesquelles ils se trouvent tout en vous laissant phosphorer sur ce qui va suivre. En tout cas, au terme de la vingtaine de pages du numéro, plusieurs d'entre eux sont en mauvaise posture et on a donc hâte de savoir comment ils vont en sortir.

Pour cette histoire, le scénariste refait équipe avec Gavin Guidry, qui avait été un des fill-in artists du premier arc. Guidry a un style qui fait immanquablement penser à celui de Chris Samnee, sans pour autant encore avoir sa fluidité et son énergie. Toutefois il rend une copie très solide, sans fioritures, et en plus je trouve ça sympa qu'on donne sa chance à un jeune dessinateur qui a du potentiel.

On notera aussi que toutes les couvertures de cet arc seront signées Dave Johnson, ce qui ajoute au cachet de l'oeuvre.

Cela ne fait que commencer, mais je pars confiant pour toutes les raisons que je viens de soulever. Lemire, en tout cas, continue sur sa très bonne lancée en animant JSA avec un plaisir communicatif, bien aidé par un dessinateur très doué.

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