Alors que média en ligne de J. Jonah Jameson lui prête une liaison avec Daredevil, Black Cat comprend que sa reconversion comme héroïne lui vaut cette publicité. Boris, son indic, lui parle d'une nouvelle affaire qui la conduit à pister deux trafiquants de matériel extraterrestre...
Marvel semble être satisfait des chiffres de vente de Black Cat puisque ce qui était prévu pour durer cinq numéros durera au-delà comme on s'en est aperçu dans les sollicitations pour Janvier 2026 où est annoncé un sixième épisode. Pour l'instant, je m'en tiens au format initial, attendant de voir comment les cinq chapitres programmés me donneront envie de continuer l'aventure.
Mais ce troisième volet incite à l'optimisme. G. Willow Wilson développe son format d'histoires done-in-one avec un fil rouge depuis le début. Les aventures de Black Cat sont légères, elle a affaire à de petits malfrats maladroits (ou en tout cas moins futés qu'elle), comme cette fois où elle surprend deux trafiquants d'armes extraterrestres dans le New Jersey.
D'autant qu'elle n'était pas la seule sur ce coup : Kamal Kahn/Ms. Marvel est aussi présente. C'est l'autre constante de la série que d'inviter des guest-stars, après Daredevil le mois dernier et par qui la transition s'opère puisque J. Jonah Jameson prête une liaison à Black Cat et le diable de Hell's Kitchen. Ce faisant, Wilson rappelle que, finalement, beaucoup de héros opèrent dans la même ville et peuvent se croiser.
Mais l'intérêt de l'épisode se situe dans sa dernière partie lorsque Black Cat découvre que l'Homme-Sable est chargé de la capturer pour le compte de Tombstone, qui surveille se faits et gestes depuis le départ et s'interroge sur la sincérité de sa reconversion. Cela signifie-t-il que la série, maintenant qu'elle semble assurée de durer plus longtemps, va devenir plus feuilletonnante ?
Après tout, Wilson avait dû être mesurée pour Poison Ivy puisque DC lui avait accordé un arc de six numéros avant de lui en accorder six de plus puis enfin de donner le feu vert à une série illimitée. Le destin sera-t-il aussi clément pour Black Cat ? Ou Marvel va-t-il, comme d'habitude, saucissonner le projet de la scénariste avec des relaunchs fréquents (comme pour les volumes de Scarlet Witch par Steve Orlando ou de Moon Knight par Jed MacKay) ?
L'expérience, quoi qu'il en soit, est toujours agréable à lire, aussi grâce au dessin de Gleb Melnikov à qui l'éditeur accorde sa confiance, lui qui a souvent servi de doublure sur des titres de DC (comme Robin). Le trait est très expressif, le découpage dynamique, et s'accommode à merveille de la rupture du quatrième mur que s'autorise ici G. Willow Wilson (de façon très modérée).
Black Cat est un modèle de série fun, sans prétention. On peut lui reprocher son manque d'ambition (par rapport à Poison Ivy du même auteur), mais aussi se féliciter que le titre existe un peu à la marge du reste de l'univers Marvel, avec un ton singulier et des illustrations de qualité. Par les temps qui courent, chez l'éditeur, c'est reposant et rafraîchissant.





Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire