jeudi 21 août 2025

BLACK CAT #1 (G. Willow Wilson / Gleb Melnikov)


Prise en chasse par la police après un cambriolage, Black Cat contacte un ami pour trouver une planque. Il la dirige sur un endroit sûr mais le Lézard en sort. Elle réussit, au terme d'un bref affrontement, à se cacher, mais blessée, elle se rend chez l'Infirmière de Nuit pour recevoir des soins...


Cette critique est le 601ème article que je poste sur ce blog. Ces derniers temps, j'ai pas mal cogité sur ce que j'écrivais et le fruit de ces réflexions m'a conduit à modifier mon travail. Je ne vais pas faire d'annonces tonitruantes pour vous laisser découvrir les modifications à venir, et aussi parce que je veux voir si je vais m'y tenir.


Disons quand même que j'ai entrepris d'accorder une place plus régulière aux critiques ciné, sans sacrifier celles consacrées aux comics. Mais ces dernières sont muter, certainement pour privilégier des articles sur des recueils plutôt que des critiques sur des épisodes mensuels. Je vais conclure des mini-séries en cours (Batman and Robin : Year One, Absolute Martian Manhunter, The Tin Can Society...)...


... Mais pour ce qui est des ongoing en cours ou, comme dans le cas de cette nouvelle série consacrée à Black Cat, il est possible que je les interrompe en attendant que les épisodes à paraître soient suffisamment nombreux pour être collectés en albums et qu'alors j'en parle. S'agissant de Black Cat, je vous parle de ce n°1 mais j'attendrai ensuite sûrement la parution du premier TPB pour y revenir.
 

Le format du TPB est plus confortable (et moins coûteux) quand celui du single permet de se faire un avis rapide sur l'intérêt d'une série. Je n'avais ainsi pas prévu d'acheter ce premier épisode de Black Cat mais j'ai eu envie d'essayer la série, de voir à quoi ce premier épisode ressemblait. Il m'a bien plu, mais je vais attendre maintenant le TPB pour y revenir. Je vais procéder ainsi désormais.

Il faut bien avouer que commenter chaque mois un épisode n'est pas toujours aisé. Parfois on tombe sur un numéro de transition sur lequel on ne trouve pas grand-chose à dire. Parfois c'est encore plus délicat : l'épisode n'est tout simplement pas bon et c'est la galère. Parfois, enfin, un épisode sort avec du retard et se replonger dans l'histoire demande un effort supplémentaire.

Je ne me plains pas trop, écrire des critiques de comics n'a rien de pénible. Mais quand on suit plusieurs séries et que la majorité reste inégale, le plaisir s'efface derrière la routine. Et alors parler d'autre chose, (de cinéma en l'occurrence), entre deux semaines de sorties devient un échappatoire salutaire.

Pour Black Cat, j'étais curieux de voir ce que G. Willow Wilson allait en faire. La scénariste a été inspiré sur Ms. Marvel (Kamala Kahn), encore plus sur Poison Ivy, et elle me paraissait la candidate idéale pour transforme l'essai avec Black Cat, réussir là où Jed MacKay a échoué, même en persévérant, à en faire une héroïne bankable dans son propre titre.

La scénariste utilise un procédé qu'on voit d'habitude sur des séries telles que Harley Quinn ou Deadpool, c'est-à-dire qu'elle brise le quatrième mur narratif et donc Black Cat s'adresse directement au lecteur, le prend à témoin. C'est casse-gueule mais ça fonctionne ici parfaitement pour capturer les doutes existentiels de Felicia Hardy.

Celle-ci se trouve à la croisée des chemins : son job de voleuse lui attire des ennuis plus que des avantages. Sa relation avec Spider-Man s'est considérablement compliquée à cause du comportement bizarre qu'il a en ce moment (pour en savoir plus, il faut lire la série du tisseur, mais je ne le fais plus. Heureusement Wilson ne s'attarde pas sur cette référence).

Après une altercation avec le Lézard au cours duquel il la blesse, la voilà chez l'Infirmière de Nuit et alors qu'elle se confie à elle, Felicia prend une décision radicale qui va bien entendu lui attirer des ennuis comme la dernière page le suggère... L'épisode, construit comme un flashback, est mené à vive allure, avec quelques touches d'humour, beaucoup d'action, et une approche accrocheuse.

Marvel a récupéré Gleb Melnikov, que DC n'employait plus que pour des couvertures, pour illustrer ces nouvelles aventures de Black Cat. Son style de dessin est très dynamique et surtout ses personnages sont très expressifs. On y devine des influences diverses (Humberto Ramos, Mike Wieringo, J. Scott Campbell), mais pour un résultat agréable.

Le découpage est nerveux mais fluide et toujours lisible, avec en prime la colorisation experte de Brian Reber. Melnikov se plaît à croquer le Chatte Noire sans atténuer sa plastique avantageuse, mais sans non plus l'hypersexualiser. C'est une jeune femme avenante, qui se remet en question, dont la situation équivoque (voleuse et justicière) est très bien mise en image.

Bref, tout est là pour séduire le lecteur. Si Marvel ne fait pas de conneries et laisse G. Willow Wilson travailler sereinement, en lui laissant installer sa série, et que Melnikov se montre régulier, Black Cat pourrait devenir un vrai sleeper (un succès surprise). En tout cas, ce premier chapitre est très rafraîchissant.

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