Prise en chasse par la police après un cambriolage, Black Cat contacte un ami pour trouver une planque. Il la dirige sur un endroit sûr mais le Lézard en sort. Elle réussit, au terme d'un bref affrontement, à se cacher, mais blessée, elle se rend chez l'Infirmière de Nuit pour recevoir des soins...
Je n'avais ainsi pas prévu d'acheter ce premier épisode de Black Cat mais j'ai eu envie d'essayer la série, de voir à quoi ce premier épisode ressemblait. Il faut bien avouer que commenter chaque mois un épisode n'est pas toujours aisé. Parfois on tombe sur un numéro de transition sur lequel on ne trouve pas grand-chose à dire.
Parfois c'est encore plus délicat : l'épisode n'est tout simplement pas bon et c'est la galère. Parfois, enfin, un épisode sort avec du retard et se replonger dans l'histoire demande un effort supplémentaire. Pour Black Cat, j'étais curieux de voir ce que G. Willow Wilson allait en faire. La scénariste a été inspiré sur Ms. Marvel (Kamala Kahn), encore plus sur Poison Ivy, et elle me paraissait la candidate idéale pour transforme l'essai avec Black Cat, à en faire une héroïne bankable dans son propre titre.
La scénariste utilise un procédé qu'on voit d'habitude sur des séries telles que Harley Quinn ou Deadpool, c'est-à-dire qu'elle brise le quatrième mur narratif et donc Black Cat s'adresse directement au lecteur, le prend à témoin. C'est casse-gueule mais ça fonctionne ici parfaitement pour capturer les doutes existentiels de Felicia Hardy.
Celle-ci se trouve à la croisée des chemins : son job de voleuse lui attire des ennuis plus que des avantages. Sa relation avec Spider-Man s'est considérablement compliquée à cause du comportement bizarre qu'il a en ce moment (pour en savoir plus, il faut lire la série du tisseur, mais je ne le fais plus. Heureusement Wilson ne s'attarde pas sur cette référence).
Après une altercation avec le Lézard au cours duquel il la blesse, la voilà chez l'Infirmière de Nuit et alors qu'elle se confie à elle, Felicia prend une décision radicale qui va bien entendu lui attirer des ennuis comme la dernière page le suggère... L'épisode, construit comme un flashback, est mené à vive allure, avec quelques touches d'humour, beaucoup d'action, et une approche accrocheuse.
Marvel a récupéré Gleb Melnikov, que DC n'employait plus que pour des couvertures, pour illustrer ces nouvelles aventures de Black Cat. Son style de dessin est très dynamique et surtout ses personnages sont très expressifs. On y devine des influences diverses (Humberto Ramos, Mike Wieringo, J. Scott Campbell), mais pour un résultat agréable.
Le découpage est nerveux mais fluide et toujours lisible, avec en prime la colorisation experte de Brian Reber. Melnikov se plaît à croquer le Chatte Noire sans atténuer sa plastique avantageuse, mais sans non plus l'hypersexualiser. C'est une jeune femme avenante, qui se remet en question, dont la situation équivoque (voleuse et justicière) est très bien mise en image.
Bref, tout est là pour séduire le lecteur. Si Marvel ne fait pas de conneries et laisse G. Willow Wilson travailler sereinement, en lui laissant installer sa série, et que Melnikov se montre régulier, Black Cat pourrait devenir un vrai sleeper (un succès surprise). En tout cas, ce premier chapitre est très rafraîchissant.





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