samedi 6 septembre 2025

THE TIN CAN SOCIETY #8 (of 9) (Peter Warren / Francesco Mobili)


Coulé, le yacht où se trouvent Kasia et les amis de Johnny Moore sombre dans l'océan; Equipés d'armures Caliburn, chacun établit rapidement un plan pour remonter le plus vite possible à la surface. Mais s'ils réussissent, ils devront encore faire face à Sharon Wagner et sa petite armée sur la plateforme pétrolière où elle négociait la vente des armures nouvelle génération...
 

Ce pénultième numéro de The TIn Can Society est sans doute le plus léger en termes de narration. Non pas qu'il ne raconte rien, ni soit dépourvu de substance, mais il se lit comme un authentique page turner - d'ailleurs il fonctionne quasiment comme une seule scène d'un bout à l'autre, en temps réel, et s'appuie sur l'action brute.


Nous avions quitté Kasia et ses amis en fâcheuse posture alors qu'ils ralliaient à bord d'un yacht une plateforme pétrolière en plein océan où Sharon Wagner, la directrice commerciale de l'entreprise de Johnny Moore, organisait une vente d'armures Caliburn de nouvelle génération. Il s'agissait pour nos héros d'empêcher cette transaction contraire aux valeurs de Johnny.


Mais voilà qu'ils étaient repérés au large et que les armures nouvelle génération décollaient pour les attaquer. Les voilà donc envoyés par le fond et obligés de trouver un moyen de sauver leur peau mais aussi de contrarier Sharon Wagner. Peter Warren délaisse toute psychologie pour écrire un pur épisode rempli d'action et de suspense.
 

Francesco Mobili prend en quelque sorte les commandes alors : plusieurs planches muettes se concentrent sur Adam, l'ancien footballeur, qui doit, pour des raisons que je ne veux pas spoiler, remonter à la surface plus vite que les autres, qui créent une diversion pour cela. Et ce que l'artiste accomplit est superbe.

Le découpage se réduit à sa plus simple expression avec quatre à six cases par planches, d'égales dimensions chacune. Le mouvement est ascendant, mais Mobili alterne pour le rendre plus dynamique plan en plongée et contre plongée. Le script de Warren fait le reste avec tout autant d'ingéniosité pour rendre la remontée d'Adam encore plus intense.

En effet sont mise en parallèle cette nage désespérée et une percée dans les rangs adverses d'une équipe de football américain. Il s'agit à la fois de passer en force mais aussi d'esquiver ceux qui pourraient freiner ou stopper Adam. Le résultat est magnifiquement mis en scène, la tension admirablement traduite. Et pourtant tout cela est mis en images très simplement.

Alors, oui, du point de vue de la progression narrative du récit dans son développement, The Tin Can Society ne raconte pas grand-chose. On peut très bien estimer que c'est une espèce d'épisode en trop, ou en tout cas qui ne mérite pas vingt pages. C'est étonnamment faible par rapport à ce qui a précédé et sans doute par rapport à la conclusion du mois prochain.

Dois-je, enfin, ajouter que les couleurs de Chris Chuckry sont une nouvelle fois splendides et complètent à merveille le trait si expressif et élégant de Mobili ?  

Mais cela ne saurait en aucun cas pénaliser la série dans son intégrité. The Tin Can Society reste une réussite exceptionnelle et le cliffhanger de ce numéro est encore une fois haletant, les héros étant dans une situation des plus périlleuse. Je suis resté un peu sur ma faim, je ne le cache pas, mais j'attends à présent avec impatience, mais aussi avec confiance, le dernier numéro d'un titre qui ne m'aura jamais déçu.

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