Dazzler va conclure sa tournée par une date à New York. Le maire de la ville, Luke Cage, et la membre du Congrès, Stevie Hunter, l'accueillent à bras ouverts et tiennent à rassurer le public. Mais Dazzler est à nouveau l'objet d'une agression. Elle s'en débarrasse avec l'aide de son équipe et d'amis venus assister au spectacle. Avant que celui qui a cherché à saboter toute sa tournée ne se démasque...
Je ne vais évidemment pas vous spoiler l'identité du saboteur, n'ayez crainte. Une bonne partie de l'intérêt de cette mini-série résidait dans ce mystère et son élucidation. Jason Loo a su ménager la surprise jusqu'à la fin, ce qui n'est pas rien par les temps qui courent, entre un éditeur qui, régulièrement, gâche la surprise et des sites d'infos spécialisés comics qui s'en chargent à sa place.
Mon sentiment sur le méchant de cette histoire est mitigé : d'un côté, je salue le fait que Loo ait su trouver quelqu'un d'inattendu, d'impossible à deviner (ou alors, pour ceux qui s'en doutaient, vous êtes très forts !), mais de l'autre, je ne peux cacher une légère déception car j'espérai quelque chose de plus spectaculaire.
Sans doute n'était-ce guère possible car, en définitive, Dazzler n'a pas une rogue gallery bien consistante, pas de némésis charismatique et mémorable, même si elle a affronté des vilains de taille dans sa carrière. Et puis Tom Brevoort n'allait pas donner à Jason Loo un méchant trop en vue qui serait mieux mis en valeur dans une série plus exposée.
Toutefois, il serait injuste d'accabler l'editor de la gamme mutante puisque, contre toute attente, et cela je peux le dire sans rien "divulgâcher", en 2025 on aura droit à une suite à cette mini-série, sans doute par la même équipe créative. Et annoncé comme tel, on peut s'attendre à ce que Dazzler ait peut-être droit au même traitement que Scarlet Witch.
Même si Alison Blaire ne fait pas partie d'une équipe comme les Avengers ou les X-Men, il est fort possible que Marvel confie son personnage à Jason Loo de telle façon qu'il enchaîne des story arcs de quatre numéros régulièrement. C'est ce qui s'est quasiment passé avec Steve Orlando pour Scarlet Witch, dont il a écrit un premier cycle de dix épisodes, avant d'être prolongé pour quatre numéros de Scarlet Witch and Quicksilver et actuellement pour un nouveau volume de Scarlet Witch (en cours de parution (le #7 vient de sortir).
Si c'est le cas, ce serait assez chouette, d'autant que, je l'ai répété à chacune des critique de cette mini, le concept de Dazzler est assez fort et original pour tenir sur le long terme. La suivre en tournée mondiale, avec à chaque étape une mésaventure, le tout relié par un fil rouge, serait judicieux pour former un run comme l'héroïne n'en a pas connu depuis des lustres.
Jason Loo a en tout cas témoigné de son affection pour Dazzler et il a su l'entourer d'un supporting cast bien senti, avec quelques anciens d'X-Factor période Peter David (Jamie Madroxx, Big Guy), d'X-Force (Domino), plus quelques guests comme Wind Dancer ou Lila Cheney. Les pouvoirs de chacun ont été bien utilisés, leurs relations sont dynamiques, le cadre d'une tournée est divertissant et peu commun.
Par ailleurs, visuellement, la série a un vrai charme : les couvertures de Terry Dodson assurent leur rôle d'aimant, et pour les pages intérieures Rafael Loureiro est un jeune talent prometteur, même si pour ce dernier numéro il reçoit le renfort d'Alan Robinson, dont le style ressemble tellement au sien qu'il est impossible de distinguer les planches de l'un de celles de l'autre.
Dazzler est un personnage attachant, que j'ai personnellement toujours apprécié, et j'aimerai la revoir, notamment pour des retrouvailles avec Longshot, son boyfriend historique (même si elle l'a ici remplacé par un docteur, assez transparent toutefois). C'était en tout cas une bonne petite mini-série, bien éditée, bien produite, sans prétention, qui mérite d'être développée.
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