jeudi 3 octobre 2024

BIRDS OF PREY #14 (Kelly Thompson / Sami Basri)


Black Canary et Oracle sont appelées par Nubia, la reine des amazones dont cinq de ses "filles" ont disparues, enlevées par la corporation du 9ème Jour. Batgirl infiltre cette société en se faisant passer pour une tueuse recommandée par Catwoman. Pendant ce temps, deux autres anciennes amazones, Onyx Adams et Grace Choi, sont testées par Big Barda pour intégrer l'équipe...


Après un précédent arc narratif pénible, Kelly Thompson a beaucoup à se faire pardonner. Mais le premier épisode de cette nouvelle histoire démarre vraiment bien et tisse même un lien avec le récit inaugural de la série qu'elle a relancée. En effet, il y est à nouveau question d'amazones.


Bien que la scénariste ne fasse pas explicitement mention des événements qui touchent les habitantes de Themyscira dans la série Wonder Woman de Tom King et Daniel Sampere, où le gouvernement américain les a déclarées persona non grata sur leur territoire, on devine quand même facilement que l'inspiration vient de là puisque Nubia fait allusion aux tensions entre son île et les Etats-Unis.


Nubia fait donc appel aux Birds of Prey pour retrouver cinq amazones qui seraient retenues contre leur gré par une société, le 9ème Jour. Cassandra Cain infiltre cette entreprise pour savoir si c'est exact et si oui, à quelles fins. Pendant ce temps, Big Barda teste, à sa manière, deux nouvelles recrues, également issues des amazones.
 

Il apparaît en premier lieu très clairement que Kelly Thompson a désormais formé le noyau dur de l'équipe autour du quatuor Black Canary-Oracle-Big Barda-Batgirl. Et il est donc acté que chacune des aventures de Birds of Prey accueillera de nouvelles recrues ponctuellement, en relation avec la menace à affronter. Harlet Quinn et Zealot ont fait place à Sin/Megaera et Vixen puis maintenant Onyx Adams et Grace Choi.

Qui sont ces deux jeunes femmes ? Onyx est une amazone qui a fait partie de la Ligue des Assassins de Talia Al Ghul et elle a fait partie du supporting cast de la série Catwoman sous la direction de Tini Howard (qui vient d'achever son run). Grace Choi fait, elle, partie d'une tribu descendant des amazones établie dans le Pacifique (elle porte des tatouages aux bras qui renvoient à ses origines) et elle a été membre des Outsiders. 

La scène d'ouverture où Cassandra Cain se présente aux dirigeants de la corporation du 9ème Jour en démontrant ses capacités de combattante plus la présence d'Onyx et Grace aux côtés de Big Barda et Black Canary suggère fortement qu'il va y avoir de la baston au programme. Quant au sort des cinq amazones et de la manière dont elles sont exploitées, c'est encore trop tôt pour savoir ce que cela signifie.

Force est en tout cas de reconnaître qu'on entre très rapidement dans le vif du sujet et que l'action est très présente dans cet épisode. On revient à une formule proche de Mission : Impossible avec ces Drôles de Dames comme dans le premier arc, et ça, ça me met en confiance. Les Birds of Prey sont décrites comme un groupe qui donne dans les missions clandestines, de ceux à qui on confie des black ops, du boulot rapide et efficace, mais avec des adversaires coriaces aux motivations troubles.

Surtout ce quatorzième numéro introduit le nouveau dessinateur de la série. Sami Basri est une bonne recrue : j'ai toujours bien aimé son style, élégant, simple, dynamique. Il sait merveilleusement bien dessiner les femmes, sans les hypersexualiser, même si on peut à la rigueur lui reprocher de ne pas faire beaucoup d'efforts pour leur donner des visages très différents (la même remarque vaut pour Marcus To, ce qui ne l'empêche pas d'être un excellent narrateur graphique).

Thompson, comme elle en a l'habitude, semble faire passer un test elle aussi à son artiste en lui confiant une double page exploitant ce fameux effet de décomposition d'une action dans un seul plan. Basri s'en acquitte avec aisance comme vous pouvez le vérifier ci-dessus. Par ailleurs, ce dernier s'est débarrassé de l'encreur Vicente Cifuentes que DC avait cru bon de lui attribuer mais qui avait tendance à alourdir son trait. Jordie Bellaire reste fidèle au poste pour les couleurs, plus sobre qu'à l'accoutumée.

En bref, un début encourageant, efficace et accrocheur.

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