lundi 12 août 2024

BIRDS OF PREY #12 (Kelly Thompson / Javier Pina, Gavin Guidry & Sophie Campbell)


Alors qu'elles affrontent Maia dans la dimension préhistorique, les Birds of Prey sautent dans un nouveau portail et atterrissent dans un nouvel univers de poche empruntant à l'imaginaire de Sin. Elles retrouvent rapidement Barbara Gordon et doivent élaborer un plan avant que Maia ne les attaque à nouveau...


C'est bientôt fini : voilà ce que je me suis dit après m'être farci cet épisode affligeant qui est l'avant-dernier de cet arc bien décevant. Kelly Thompson s'est bien planté avec cette nouvelle histoire alors que les six premiers numéros étaient enthousiasmants et les deux suivants prometteurs.


Après avoir commencé comme une sorte de Mission : Impossible sur Themyscera puis intégré Vixen au groupe (Harley Quinn ayant été rappelé par la Suicide Squad), la série a sombré avec cette collection d'aventures dans le multivers, suite lassante de variations répétitives à, à chaque fois, les héroïnes découvraient une nouvelle dimension inspirée de leurs imaginaires.
 

Cette fois-ci, c'est donc Sin qui entraîne ses acolytes dans un environnement Chibi. Et là, franchement, comme Big Barda, j'ai eu envie de hurler. J'aime déjà pas les mangas, mais si en plus c'est pour sa fader une merde pareille, ça fait beaucoup à endurer. Et le pire, c'est que Thompson nous perd dans un délire grotesque qui ne fait rire qu'elle.


Le style Chibi consiste à représenter les personnages de manière caricaturale, avec des têtes démesurées par rapport à leurs corps minuscules, dans des décors sommaires, avec des couleurs très vives. C'est un vrai cauchemar qui a dû être conçu par un artiste ayant consommé trop de substances hallucinogènes et qui aboutit ici à un sommet de débilité.

Quand même consciente que la fin de son arc approchait, Thompson abrège certains points, mais la manière dont elle s'y prend sent tellement le je-m'en-foutisme que c'est indigne de son talent. Après lui avoir couru après sans succès, là, miraculeusement, les Birds of Prey retrouvent enfin Barbara Gordon. Bon, ça, c'est réglé. Ce qui ne l'est pas, c'est que Maia la poursuit toujours pour la tuer et que les filles doivent réfléchir à un moyen définitif de l'en empêcher.

C'est de Batgirl (Cassandra Cain) que viendra l'étincelle au terme d'une scène tellement embarrassante de maladresse qu'on se demande comment la scénariste a pu penser que ça passerait crème. Mais bon, j'ai tellement hâte qu'on en finisse avec cette histoire que ça ou autre chose, je m'en fiche. Qu'on en finisse, c'est tout ce que je demande et ça le sera le mois prochain.

Ce qui est certain, c'est que pour fêter la première année de publication du titre, j'espérai mieux et je croise les doigts pour que Kelly Thompson se reprenne quand elle entamera sa prochaine intrigue. Elle peut... Non, elle DOIT faire mieux, elle en est largement capable.

Au dessin, Javier Pina termine sa prestation avec les premières planches de l'épisode. Puis donc Sophie Campbell prend le relais pour ces interminables pages en mode Chibi qui ont de quoi décourager le plus indulgent. C'est censé faire rire, j'ai trouvé ça d'une tristesse et d'une laideur sans nom. Puis Gavin Guidry illustre les deux dernières pages sans qu'on puisse apprécier ses efforts, mais ce sera corrigé dans le #13 qu'il dessinera intégralement.

Parlons un peu du futur de la série : en Octobre prochain, DC entame une nouvelle ère baptisée DC All-In à la suite du dénouement de l'event Absolute Power. Outre le lancement de trois nouvelles séries Absolute (Batman, Superman, Wonder Woman, avec de nouvelles incarnations de ces personnages, en en attendant d'autres), beaucoup de mensuels dont les récits se déroulent dans la continuité vont voir leurs équipes artistiques changer avec des auteurs qui terminent leur run et d'autres qui leur succèdent.

Kelly Thompson, en plus d'écrire Absolute Wonder Woman (avec la dessinatrice Hayden Sherman), reste aux commandes de Birds of Prey. Et elle sera accompagnée au dessin de Sami Basri, un artiste méconnu mais que j'aime bien, même si j'espère qu'il sera plus encré par Vicente Cifuentes. En tout cas, son style convient bien aux BoP, c'est sans doute le meilleur remplaçant possible à Leonardo Romero (qui restera le cover artist), même si j'aurai aussi aimé que Javier Pina reste. La formation des Birds of Prey va encore évoluer, avec de nouvelles recrues :


Black Canary, Oracle, Batgirl, Big Barda et Sin sont rejointes par Grace Choi (une amazone tatouée) et Onyx Adams (une ex de la Ligue des Assassins qui manie les couteaux) comme le montre la couverture du n°13. A suivre donc...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire