ATTENTION !
Ce qui suit contient des spoilers.
Assurez-vous d'avoir lu le volume 1 avant d'aller plus loin.
GUARDIANS OF THE GALAXY, VOLUME 2 : GROOTRISE
(Guardians of the Galaxy #6-10 + Annual 2024)
Les Gardiens de la galaxie sont morts, consumés par le Grootfall. Tandis qu'ils accèdent à nouveau stade de leur existence, intégrés à la flore de cette entité, ils se souviennent des événements survenus un an auparavant quand Nebula intégra leur équipe et leur signala une anomalie dans les Territoires Manifold.
Groot y trouva la première des Flora Colossi qui le transforma en Grootfall, une nuée d'astéroïdes non pas pour détruire des mondes mais pour les absorber et attendre une nouvelle floraison qui donnerait naissance à une nouvelle galaxie... Aujourd'hui, à leur tour informés, Wiccan et son mari, l'empereur des kree et des skrulls, Hulkling, viennent explorer ce Grootspace.
De retour devant le conseil galactique, Hulkling explique que les Gardiens de la galaxie sont devenus partie intégrante du Grootspace pour éviter qu'on le ne détruise. Mais l'impératrice de Spartax, Victoria, demi-soeur de Star-Lord, entend bien se débarrasser de ce qu'elle considère comme une menace.
Lorsque l'armada de Spartax approche du Grootspace, Mantis entraîne Gamora sur Terre afin d'y récupérer la pierre de l'âme pour que Drax recouvre son esprit guerrier en vue de la bataille. La confrontation est inévitable et un des Gardiens n'en sortira pas vivant...
Ce second volume conclut le run, très bref, de Collin Kelly et Jackson Lanzing sur le titre. Comme je le disais dans ma critique du tome 1, on peut se demander pourquoi les deux auteurs et Marvel n'ont pas poursuivi l'aventure. Soit les auteurs ont dit tout ce qu'ils avaient à dire, ce qui n'est pas impossible puisqu'ils sont familiers des mini-séries. Soit Marvel a été déçu par les ventes et a abrégé leur run.
Toutefois est-il que depuis l'éditeur a cessé de publier de nouveaux épisodes des Gardiens de la Galaxie et rien n'est au programme pour un retour imminent. Je le regrette parce que, bien que n'étant pas un gros client de titres cosmiques, j'ai apprécié cette série depuis que Brian Michael Bendis l'écrivait et ensuite je n'ai raté ni les prestations de Donny Cates et Al Ewing, malgré leurs différences.
Mais peut-être aura-t-on droit à une apparition des Gardiens d'ici peu puisque, cet été, Jonathan Hickman va signer un event cosmique, Imperial, dans lequel on est déjà certain de trouver au moins Star-Lord (voir l'image promotionnel en fin d'article)... Et qui promet de bouleverser l'ordre des choses sur le plan galactique de l'univers Marvel.
En attendant, ce second tome se compose comme le premier de cinq épisodes plus l'Annual 2024. Au passage, ce dernier est une curiosité : d'habitude un Annual est un épisode plus volumineux (trente pages ou plus) détaché de l'histoire en cours, alors qu'ici il tient en 25 pages et conclut le récit.
A la fin du tome 1, les Gardiens semblaient mourir dans un dernier combat suicidaire contre le Grootfall. On découvre qu'ils ont survécu... En quelque sorte. Car en fait ils ont été absorbés par la créature et font désormais partie intégralement de sa flore et de sa flore, c'est-à-dire qu'ils sont en bois mais toujours doués de la parole, conscients de leur état et investis d'une mission : protéger ce qui est le Grootspace.
Wiccan et Hulkling vont à la rencontre de cette entité qui dérive dans le cosmos sans plus rien dévaster et découvrent ce que sont devenus leurs amis. Quand Hulkling, empereur des kree et des skrulls, renseigne le conseil galactique, tous sont d'accord pour en rester là, sauf l'impératrice de Spartax, Victoria, la demi-soeur de Peter Quill. Star Lord, qui veut annihiler le Grootspace pour venger les morts.
L'issue de l'histoire devient très prévisible et, en dehors d'un épisode (le #9) où on suit Mantis et Gamora sur Terre où elle récupère la pierre de l'âme pour que Drax redevienne le destructeur en vue de la bataille, Lanzing et Kelly ne font aucun effort pour surprendre le lecteur. Les deux scénaristes expliquent détail les origines de la Flora Colossi, en impliquant des Doyens de l'univers, mais sans que cela ajoute quoi que ce soit à la conclusion.
On peut légitimement être déçu par ce dénouement, comme si les deux auteurs avaient grillé l'essentiel de leurs cartouches et n'avaient pas voulu ou pu aller plus loin en bouleversant le destin des Gardiens de la galaxie. Ils sacrifient même au cliché de tuer un personnage de l'équipe : la scène ne manque pas de panache, mais le fan, blasé, doute que ce décès soit définitif.
Reste la partie graphique. Alex Lins, remarqué récemment sur la mini-série Plastic Man no more ! chez DC, signe l'épisode 6 avec brio. Son découpage très inventif couplé à une narration elle-même audacieuse et émouvante aboutit au meilleur numéro de ce volume. Il explore la culpabilité des Gardiens tout en dévoilant ce qui s'est passé un an auparavant. Lins est vraiment un talent à suivre de près, même si son style peut en rebuter certains.
En tout cas, il opère une transition parfaite avec Kev Walker qui revient dès le #7 et se déchaîne toujours autant. L'artiste est bien le seul ici à rester motivé pour rendre ce récit aussi fou, puissant et épique qu'on est en droit de l'attendre. Ses planches ont cette énergie à la Kirby sans jamais chercher à singer le king of comics et je suis heureux qu'il ait eu l'occasion d'exercer son talent sur ces personnages et leur univers.
On sort de ces 10 épisodes avec de la frustration. L'ensemble se tient, mais aboutit à une fin convenue et expédiée. Reste des images intenses. Et un rendez-vous en Juin pour Imperial...








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