vendredi 21 mars 2025

TITANS #21 (John Layman / Pete Woods)


Psycho Pirate prend le contrôle de Raven et se sert de ses pouvoirs empathiques pour pousser les Titans à se battre les uns contre les autres. Arsenal revient à lui à Central Park et tente de joindre l'équipe. Cyborg le téléporte dans son laboratoire de la Tour des Titans et apprend dans quel piège sont tombés leurs amis...


Le premier recueil des épisodes écrits par John Layman sur la série Titans (titré Hard Feelings) ne paraîtra que fin Juin et collectera les #16 à 20. Pourtant ce n'est pas un arc entier puisque l'histoire démarré au #16 se poursuit encore ce mois-ci et pour encore quelque temps (au moins pour deux autres mois je dirai compte tenu du dénouement cet épisode-ci).
 

Et bon, si tel est le cas, ça nous ferait une première histoire complète en au moins huit chapitres, ce qui est quand même long. Trop, compte tenu de la qualité de ladite histoire actuelle. Car si Titans par John Layman est efficace, ce n'est pas non plus renversant. Pas assez en tout cas par rapport aux retours de lecture des épisodes de son prédécesseur, Tom Taylor, qui n'ont pas convaincu grand-monde.


Oui, j'ai été enthousiaste quand Layman a repris la série en main. J'ai aimé sa manière de caractériser les personnages, de modifier la dynamique du groupe, de tisser son intrigue. Par contre le grand méchant qui tire les ficelles dans l'ombre et ses complices, c'est du déjà-vu et pas qu'un peu. Et la construction des épisodes elle-même est plutôt curieuse, avec des prologues assez longs avant ça ne s'emballe.


Je serai encore plus critique cette fois dans la mesure où Layman ramène un personnage que Tom Taylor avait employé dans ses épisodes, et comme je ne les ai pas lus (et n'ai aucune intention de rattraper ça), j'ai tout de même été bien largué. Surtout qu'en définitive je me demande bien ce que Layman a derrière la tête avec ce personnage.

Il ressort de tout ça un sentiment de maladresse qui ne rend pas la lecture très agréable. Un exemple frappant tient dans la manière dont le scénariste guérit Raven de ses troubles mentaux (puisqu'on a pu voir que ses pouvoirs empathiques échappaient à son contrôle et affectaient son entourage)... Hé bien, ce n'est pas fameux, vite expédié.

L'autre gros point noir concerne les dessins de Pete Woods. L'artiste faisait bonne impression depuis son arrivée lui aussi (même s'il a été absent au n° 19), mais ici il rend une copie indigne. Cela ne m'a pas frappé tout de suite, mais à mesure que je tournais les pages, je trouvais son trait moins assuré que d'habitude...

Adepte comme beaucoup du dessin numérique, Woods assure aussi l' "encrage" (même si désormais ce terme est impropre) et la colorisation. Or, on peut remarquer à plusieurs reprises des positions, des attitudes franchement ratées, mal corrigées (quand elles le sont). Les couleurs empiètent sur l'encrage qui n'est pas maîtrisé.

Parce que Woods a de l'expérience, son storytelling cache ces misères mais si on est attentif, on ne peut pas manquer d'observer que ces planches, cette fois, sont moins bonnes tout simplement. C'est bien raconté visuellement, mais ce n'est pas aussi séduisant que précédemment. A-t-il travaillé en étant pressé ? Ou s'est-il relâché ? A la rigueur, qu'importe. Ce n'est pas satisfaisant.

Mais surtout, cette combinaison malheureuse entre un script faiblard et des illustrations moyennes souligne une baisse progressive dans la qualité de ce run. Je n'oserai pas dire que la magie s'est envolée parce que ça n'a rien eu de magique depuis le début, mais en tout cas mon enthousiasme est sérieusement entamé.

Je vais quand même essayer de tenir jusqu'à la fin de cet arc, au moins pour savoir comment cette histoire se termine. Même si je ne promets rien...

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