vendredi 7 mars 2025
THE NICE HOUSE BY THE SEA #6 (of 12) (James Tynion IV / Alvaro Martinez Bueno)
JSA #5 (Jeff Lemire / Diego Olortegui)
jeudi 6 mars 2025
THE TIN CAN SOCIETY #6 (of 9) (Peter Warren / Francesco Mobili)
MOON KNIGHT : FIST OF KHONSHU #6 (Jed MacKay / Domenico Carbone)
mercredi 5 mars 2025
BIRDS OF PREY #19 (Kelly Thompson / Juann Cabal)
dimanche 2 mars 2025
FML #4 (of 8) (Kelly Sue DeConnick / David Lopez)
samedi 1 mars 2025
JUSTICE LEAGUE UNLIMITED #4 (Mark Waid / Dan Mora)
De ce point de vue, les dangers auxquels cette JLU a été confrontés depuis quatre mois pourraient faire penser à ce qu'affrontait The Authority, mais l'intensité est dramatiquement absente des scripts de Waid ici. Les héros sont dépassés mais on ne doute guère qu'ils renverseront la vapeur, alors que The Authority déjouait les plans d'un tyran à la Fu Manchu, une invasion d'une dimension parallèle et Dieu lui-même.
En ce sens, l'intervention de Téfé Holland, qui refuse dès le départ sa carte de membre de la JLU aboutit à une résolution rapide et facile. Dan Mora la met en images avec les effusions de rigueur : le lecteur qui aime être impressionné visuellement en aura pour son argent. Pas sûr que ce soit plus mémorable que ça.
Le récit super héroïque s'affranchit difficilement d'un certain folklore, le premier étant le(s) vilain(s). C'est ce qui a cruellement manqué à cet arc, ce à quoi le crossover annoncé échoue pour nous exciter... Et si le vrai problème, ce n'était pas la Justice League, sa place dans le DCU, le DC All-In, mais la façon de la mettre en scène, de la justifier ?
Pour ça, il n'existe, à mes yeux, que deux réponses : soit Mark Waid se sort les doigts pour imaginer après We are Yesterday une menace plus consistante et certainement plus classique mais plus efficace. Soit ce sera un souci d'auteur. Et là, ce serait beaucoup plus embêtant (d'autant que, par ailleurs, Waid se montre plus inspiré, en particulier sur Batman and Robin : Year One...).
DETECTIVE COMICS #1094 (Tom Taylor / Mikel Janin)
On peut interpréter cela de bien des façons : il y a les liens du sang entre le père (Bruce Wayne/Batman) et le fils (Damian/Robin), mais aussi entre Asema et ses victimes (qui sont vidées de leur sang), ou la maison de correction et ses pensionnaires (à qui on prélève du sang). Pourtant, et c'est là que Taylor se montre rusé, du sang versé, il n'y en quasiment pas.
L'épisode du mois se concentre en effet sur une mission d'infiltration sur deux plans : il paraît de plus en plus évident qu'il existe un rapport entre la maison de correction dont les adolescents sont tués par Asema et Scarlett Scott avec son entreprise et son sérum de jouvence. Mais les preuves manquent à Batman.
Il est donc décidé d'envoyer Damian dans la gueule du loup pour investiguer. Faux dossier criminel à l'appui, maquillage en prime, il passe inaperçu au milieu des voyous à rééduquer. Pendant ce temps, Bruce Wayne aborde le surveillant Flattery, chargé de redresser ces jeunes, sous le prétexte bidon d'investir financièrement dans son établissement.
Dans cette mise en scène où il ne faut pas être démasqué, il semble pourtant que les manoeuvres de Batman et Robin ne passent pas inaperçues comme ils vont le remarquer à la toute fin de l'épisode. Le prochain chapitre promet des révélations par Asema et c'est intrigant car tout le monde connaît Batman comme le héros qui anticipe tout. Et là, il conserve un temps de retard...
Ce qui contraste avec la superbe et poignante scène d'ouverture où on renoue avec l'über Batman de Grant Morrison, sauvant un gamin mourant et se tirant d'un piège mortel en ayant dans sa bat-ceinture un gadget à la fois providentiel et amusant... D'un côté donc, on reste fidèle à la légende du héros de Gotham. De l'autre, donc, il demeure humain, faillible.
L'écriture de Tom Taylor est au diapason du dessin de Mikel Janin : Detective Comics est une série qui se savoure, en allant pas plus vite que la musique (le protagoniste en sait autant que le lecteur), qui affiche une sensibilité aiguisée, et malgré tout est captivante. Quand un comic-book est si bien produit, on ne peut qu'applaudir.