Otto Octavius s'apprête à aider Ben Parker et J.J. Jameson à lancer leur direct pour discréditer publiquement Wilson Fisk lorsque Mary Jane et Peter Parker apprennent que leur fils Richard est sur le point d'infiltrer le gratte-ciel du Caïd avec Black Cat. Spider-Man se rend sur place tandis que le Bouffon Vert est conduit devant Captain Britain, membre du Conseil du Créateur...
Ce pénultième numéro de la série paraît donc avec un mois de retard et la fin d'Ultimate Spider-Man aura donc lieu en Janvier 2026. Je vous l'ai dit, même Jonathan Hickman a appris l'arrêt de la ligne Ultimate, que Marvel lui avait confiée, par surprise. Les aventures de sa version du Tisseur vont donc s'achever en même temps que les autres titres de la gamme (sauf Ultimate Wolverine qui a été prolongé de 12 à 16 épisodes).
Ce 23ème chapitre est donc une mise en bouche avant que le rideau ne se baisse. Hickman a eu droit à plus de pages (une trentaine) et il en profite pour gratifier le lecteur de ce dont il l'a souvent privé : de l'action. Et il y a fort à parier que le mois prochain sera encore plus musclé au regard de ce à quoi on a droit cette fois.
La narration déploie quatre fils : le premier concerne Ben Parker et JJ Jameson qui lancent en direct leur article sur qui est vraiment Wilson Fisk, le deuxième à propos du casse de Richard Parker et Black Cat dans l'immeuble du Caïd, le troisième avec le Bouffon Vert en route pour se venger, et le quatrième avec Spider-Man face à Fisk et Mr. Negative.
Ce dernier fil est le plus important en nombre de pages et le plus spectaculaire. On jubile devant cette baston mémorable formidablement mise en images par Marco Checchetto. Le découpage est très énergique, les compositions de chaque plan participent à l'intensité du combat, et Hickman l'orchestre de la manière la plus excitante possible.
D'autant plus qu'avant l'entrée en scène de Spider-Man, on assiste à un début de duel entre Fisk et Negative qui, aussitôt leur ennemi commun dans la place, oublient leurs différends et s'allient pour le terrasser. Rien que pour ça, il sera beaucoup pardonné à l'équipe créative qui se sera amusée à nous faire languir pendant deux ans.
Hélas ! je dois dire que ça ne me suffit pas complètement pour excuser le reste. Checchetto est bien là (il signe les planches 5 à 12, 15-16, 19, 24-25, 28-29 et 31, ce qui témoigne d'une prestation plus en pointillés que vraiment constante). Mais David Messina assure le reste, avec certes des scènes plus mouvementées que d'habitude mais moins percutantes.
Hickman ralentit trop le rythme de son récit avec toutes ces pistes narratives, quand bien même elles ont le mérite de préparer à la fin des arcs de chaque personnage. Mais par exemple, tout ce qui se passe avec Ben Parker, Jameson, l'Homme-Taupe, Octavius ralentit trop l'ensemble, prend trop de pages.
Au détriment de ce qui se joue avec Richard et Black Cat dont les scènes ont du mal à trouver leur position, trop souvent entrecoupées. Quant au parcours du Bouffon Vert, il reste suspendu au prochain et dernier épisode. Tout ça est en fait à l'image des travaux de Hickman depuis un petit moment maintenant : ce n'est pas inintéressant en soi, mais c'est confus, et écrit sans beaucoup de nerf.
Je me demande surtout ce qu'on retiendra de cette expérience Ultimate et de son Spider-Man. Hickman a donné à certains fans ce que les editors de la version classique leur refusent de manière obtuse, mais la série paraît s'être déroulée constamment à la marge du reste du projet initial. Et les autres séries n'auront jamais eu l'impact des titres de la première version de cet collection.
Est-ce en faisant ce constat que Marvel a décidé d'arrêter les frais (malgré des chiffres de vente satisfaisants) ? Ou parce que l'éditeur a compris que la partie était nettement perdue face à l'univers Absolute de DC, plus radical, plus audacieux ? En tout cas, même Hickman n'aura pas suffi à rendre cela indispensable...





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