Black Cat est arrêtée par l'inspecteur Shari Sebbens et les caméras sont là pour saisir la scène. J. Jonah Jameson savoure : il était convaincu qu'elle jouait la comédie et se ferait prendre. Au poste, elle retrouve en cellule le Lézard puis apprend que quelqu'un a payé sa caution : Mary Jane Watson !
C'est, normalement, avec ce cinquième épisode que la relance de Black Cat devait s'achever puisque Marvel ne croyait visiblement pas trop au projet. Et puis ils se sont donc rendu compte de leur erreur : les lecteurs ont apprécié et la série va continuer. G. Willow Wilson a refait le coup de Poison Ivy en transformant une mini-série en succès inattendu.
Bon, après rien ne dit que Marvel croit davantage à la série, mais l'éditeur devrait parce que Wilson a trouvé ce qui manquait aux précédents tentatives pour faire exister un titre Black Cat sur la durée : du style, un ton. Et surtout cette scénariste elle-même a sur se relancer, alors qu'après le succès fulgurant de la création de Ms. Marvel/Kamala Kahn, elle semblait avoir perdu son mojo.
La politique éditoriale de C.B. Cebulski est désormais de planifier au moins dix épisodes, donc on verra au mois de Mai 2026 si Black Cat survit à cette échéance. Wilson, elle, a des idées pour le personnage mais il faudra maintenant qu'elle réussisse à détacher Black Cat d'un simple spin-off d'Amazing Spider-Man, en cessant de faire référence à ce qui s'y passe.
Elle boucle donc ce premier arc narratif en concluant ce qui se jouait entre Black Cat et Tombstone. Rien ne dit que c'est définitif, mais au moins on voit les deux antagonistes régler leurs comptes - et Tombstone partir de son côté. Reste le cas Felicia Hardy/Black Cat. Et la fin ouverte de l'épisode donne une indication nette sur ce qui nous attend le mois prochain.
Black Cat a donc été arrêtée puis libérée sous caution. Wilson s'amuse (et nous amuse) en montrant que c'est Mary Jane Watson qui a payé ladite caution, avec une réplique qui fait mouche en prime. C'est amusant parce que les deux femmes ont toujours été (depuis la mort de Gwen Stacy) les deux amantes favorites de Spider-Man.
Mais ce que cela indique donc, c'est que Black Cat n'en a pas terminé pour autant avec la justice : libérée sous caution, cela signifie qu'elle va devoir faire face à un juge et donc avoir recours à un avocat pour se défendre. Comme Daredevil a fait une apparition dans le n°3, il est évident qu'elle va appel à Matt Murdock (même si elle ignore qu'il est DD).
Wilson est étonnante parce que si on compare Black Cat à Poison Ivy, on a du mal à croire que c'est la même qui écrit les deux séries. Ici, un peu à la manière de ce qu'elle faisait avec Ms. Marvel, elle est dans le registre de la comédie, elle brise le quatrième mur, elle va à toute allure. Mais ça ne l'empêche pas de développer tout un discours sur une ancienne vilaine qui veut devenir meilleure, une héroïne, alors que tout se ligue contre elle (méchants, médias, opinion publique...).
Gleb Melnikov épate : il tient le rythme et ses planches ne souffrent d'aucune baisse de qualité. Lui aussi prend un plaisir visible à participer à cette série. Ses personnages sont expressifs, son découpage dynamique. Son trait emprunte au semi-réalisme, avec quelques exagérations, qui confirment le registre léger mais pas superficiel de Black Cat.
C'est toujours plaisant de lire une série qui se bonifie de mois en mois, et qui rencontre son public. Surtout chez Marvel où ce genre d'expérience n'est guère soutenue et apporte un vrai vent de fraîcheur sur une production globalement médiocre. Espérons donc que l'on fiche la paix à G. Willow Wilson, Gleb Melnikov et Black Cat : c'est à ce prix-là qu'on pourra continuer à les apprécier.





Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire