samedi 4 janvier 2025

X-FORCE #7 (Geoffrey Thorne / Jim Towe)


Après s'en être pris à Forge et Sage, La Diabla attaque Askani et Captain Britain dans l'espace mental où elles se réfugient pour que Rachel puisse, grâce ) Betsy, canaliser l'énergie héritée de la force Phénix qu'elle a encore en elle...


Geoffrey Thorne fait vraiment souffler le chaud et le froid avec X-Force. Je vous l'avoue tout de suite : cet épisode m'a paru trop long, trop complexe, et seul le cliffhanger de la dernière page me convainc de rester pour lire la suite (et fin ?) de cet arc narratif. Entendons-nous bien : ce n'est pas mauvais, mais je n'ai simplement pas tout pigé.


Quel est le coeur du problème ? Pour faire simple (alors que c'est loin de l'être), vous avez vraiment intérêt à être à jour sur l'histoire des Askani. Et moi, c'est quelque chose qui m'a non seulement échappé mais, même en tentant de me renseigner après cette lecture, je suis resté largué. Quand, en plus, il est fait mention d'événements survenus dans Rise of the Powers of X...
 

Rise of the Powers of X était une des deux mini-séries (avec Fall of the House of X) qui a conclu l'ère de Krakoa pour les X-Men. Ecrite par Kieron Gillen, en roue libre, je n'ai pas réussi à l'époque à aller jusqu'au bout et j'ai préféré lâcher l'affaire et attendre tranquillement la sortie de X-Men #35 (Legacy #750) pour boucler l'affaire.


Ce que j'en ai retenu, c'est une énième manoeuvre de Charles Xavier pour effacer les saloperies qu'il avait commises tout en commettant de nouvelles, et parmi ces dernières, il fut question du meurtre de Rachel Summers. N'ayant donc pas tout lu, j'ignore comment elle est revenue à la vie depuis, mais je m'en fichais et sa présence dans X-Force ne me dérangeait donc pas.

Seulement Geoffrey Thorne avait visiblement très envie d'y revenir et il l'a fait ici où on passe un bon tiers de cet épisode dans une sorte d'espace mental où Betsy et Rachel se réfugient afin d'aider cette dernière à canaliser sa puissance - chose qu'elles n'ont, ni l'une ni l'autre, cru bon d'expliquer à Forge ou à quiconque. Ce qui fait que quand la Diabla décide d'exploiter la situation, ça sent le roussi.

Il y a donc toute un rappel des faits sur ce qui s'est produit dans Rise of the Powers of X mais surtout toute la mythologie Askani, à laquelle je n'ai absolument rien pigé si ce n'est que des Rachel Summers de différents lignes temporelles - des "chronopathes" - apparaissent pour soutenir cette espèce de thérapie dirigée par Betsy Braddock.

La Diabla comprend que Rachel peut devenir une arme terrible parce qu'elle a du mal à contenir son pouvoir, donc elle expulse de l'espace mental les Askani et Betsy pour faire de Rachel une sorte de bombe psychique à retardement, capable de griller le cerveau de milliers (millions ?) de personnages alentour.

Il faut s'accrocher, alors que si Thorne s'était contenté d'expliquer plus simplement comment Rachel pouvait être utilisée comme cette bombe psychique, sans convoquer Rise of the Powers of X, les Askani, ça aurait à mon avis amplement suffi. Déjà, avant tout ça, dans son run sur Excalibur (comme scénariste-dessinateur) Alan Davis avait très bien résumé les difficultés que Rachel avait à maîtriser sa puissance et finissait par endosser le rôle d'hôtesse de la force Phénix pendant un temps.

C'est un peu dommage d'avoir compliqué les choses ainsi parce que la Diabla reste une adversaire coriace, qu'on comprend son objectif (donner une leçon à Forge en lui signifiant qu'il ne peut anticiper toutes les situations de fin du monde) et que personne ne peut échapper à ses assauts. D'ailleurs, la fin de l'épisode est bien meilleur et l'apparition d'un personnage dont on restait sans nouvelles depuis la fin de Krakoa accroche l'attention.

Jim Towe livre des planches d'un bon niveau. Son meilleur atout est aussi la meilleure décision de Marvel : son trait, son style ressemblent à celui de Marcus To, ce qui assure à la série une belle cohérence visuelle. On a l'impression que les épisodes s'enchaînent avec une belle fluidité, même si Towe et To n'ont pas le même niveau.

Par ailleurs, Towe a l'opportunité d'évoquer différents looks emblématiques de Rachel et Betsy et le lecteur peut en quelque sorte réviser ses classiques. Cela, pour ma part, m'a fait regretter que Betsy continue d'endosser le rôle de Captain Britain (ce titre sera toujours attaché à son cousin Brian), alors que j'adorai son costume mauve des débuts quand elle était Pyslocke et intégra les X-Men (on la voit ainsi dans cet épisode, mais aussi avec son costume-armure période Outback australien).

X-Force est une série (très) inégale dans son écriture, on va donc voir où nous mène l'histoire en cours et une fois celle-ci terminée, il sera alors temps de décider s'il faut définitivement en rester là.

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